Tout dépend de ce que Rinpotché entend par illusion. C' est très vague et le terme englobe beaucoup de significations...
j'ai fait une petite recherche sur Wikipedia....
L'Échiquier d'Adelson : La teinte grise du carré A est la même que celle du carré B.
L'illusion résulte d'une mauvaise analyse par le système visuel des informations qui lui parviennent. Cette erreur d'analyse peut donc entraîner la perception d'un objet qui n'est pas présent, à l'inverse nous rendre « aveugle » à un objet pourtant présent, nous donner une image faussée de la réalité, etc.
Ainsi, sur l'image de droite, les cases A et B du dessin semblent être peintes de deux teintes de gris différentes alors qu'en réalité, si l'on mesure la luminance sur la photographie, les deux gris sont parfaitement identiques. Dans ce cas précis, cet exemple met en évidence la propension du système visuel à compenser les variations lentes de luminosité ou à percevoir les teintes et les couleurs relativement à leur environnement.
A contrario, les mirages ne sont pas à proprement parler des illusions. Il ne s'agit pas d'une fausse interprétation mentale d'une réalité mais de la perception d'un phénomène qui existe bel et bien : Le tremblement de l'air ou les reflets d'eau dus à la chaleur sont des réalités optiques et non des illusions, d'ailleurs on peut en garder la trace photographique. La seule illusion consisterait à interpréter ces images perçues comme les images troubles d'un lac ou d'une mer.
Utilité pour les neurosciences cognitives
Illusion d'optique : Des points noirs apparaissent et disparaissent aux intersections de la grille
Illusion d'optique : La teinte grise de la barre est la même sur toute sa longueur.
Illusion d'optique : Triangle de Penrose
Illusion tridimensionnelle animée
Illusion d'optique : Regarder le point central tout en avançant et en reculant la tête.
Illusion de Titchener : Les deux cercles orange sont de la même taille
Des illusions développées ou découvertes incluent des phénomènes comme le cube de Necker et la grille d'Hermann. Comprendre ces phénomènes est utile afin de comprendre ce qui peut apparaître comme des limitations du système visuel humain, mais résulte en partie aussi de phénomènes cognitifs eux-mêmes produits de la sélection naturelle : une perception hâtive et parfois fausse peut se montrer plus adaptée en termes de survie qu'une analyse exacte dont le résultat serait venu trop tard (effet Tetris). C'est le cas lorsque le coût de l'erreur est faible quand elle se fait d'un côté, et grand quand elle se fait de l'autre.
Les phénomènes physiologiques, comme les images résiduelles suivant les lumières aveuglantes ou une exposition prolongé de motifs, sont les effets sur l'œil d'une stimulation d'un type spécifique - luminosité, inclinaison, couleur, mouvement, ... Les théories actuelles supposent que les stimulis ont - après traitement local - des chemins neuronaux dédiés jusqu'au cortex visuel, une stimulation répétée de seulement quelques chemins peut faire perdre ses repères au système optique.
Illusions cognitives
Les illusions cognitives sont plus intéressantes et bien connues. Au lieu de démontrer une cause physiologique elles agissent avec plusieurs niveaux de l'interprétation visuelle, les hypothèses pré-formatées ou « connaissances » sont emmêlées. Les illusions cognitives sont communément divisées en illusions ambiguës, illusions distordues, illusions paradoxales ou illusions fictives. Elles exploitent souvent les « hypothèses » formées par le système visuel au cours des premières étapes du traitement visuel.
Illusions ambiguës
Les illusions ambiguës sont des images ou objets qui subissent des changements significatifs d'apparence. La perception alternera entre les interprétations qui toutes seront perçues comme valides mais ne confirment pas une seule représentation. Le cube de Necker en est un exemple bien connu.
Illusions distordantes
Les illusions distordantes sont les plus communes, ces illusions offrent des distorsions de taille, largeur ou courbure. Elles sont faciles à découvrir et sont facilement repérables. Beaucoup sont des illusions physiologiques, comme l'illusion du Cafe wall qui exploite les premières étapes du système visuel à propos des bords. D'autres distorsions, comme les illusions de lignes convergentes, sont plus difficiles à assimiler à des illusions physiologiques ou cognitives. Toutes les images qui présentent des perspectives crues sont bien des illusions. Les jugements visuels comme la taille sont contrôlés par la perspective ou d'autres effets de profondeurs et peuvent facilement être mal disposés.
Illusions paradoxales
Les illusions paradoxales concernent les objets impossibles, comme le triangle de Penrose ou des escaliers impossibles, comme dans les travaux de M. C. Escher. Le triangle est une illusion dépendant d'une mauvaise interprétation cognitive selon laquelle les arêtes adjacentes doivent se joindre.
Illusions fictives
Les illusions fictives permettent la perception d'objets qui ne sont réellement pas visibles sauf pour son observateur, telles que celles induites par la schizophrénie ou les drogues hallucinogènes.
Quelques exemples d'illusions optiques
Les illusions connues sont :
* Canard-lapin
* Chambre d'Ames
* L'échiquier d'Adelson
* Grille d'Hermann
* Illusion du mur du café
* Illusory figure, Motif de Kanizsa
* Illusion de Jastrow
* Illusion de Muller-Lyer
* Objet impossible
* Trapézoïde rotatif
* Spirale de Fraser
* Serpents tournants
* Illusion de Zollner
* ...
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Le relief
Anaglyphe : les deux images décalées et l'usage de filtres donnent l'illusion du relief.
À la suite de l'invention de la photographie, on imagina très vite des appareils à deux objectifs capables de fixer côte à côte les images que voit chacun des deux yeux. C'est l'invention de la stéréoscopie qui connut un engouement considérable dans les années 1900. Leur lecture nécessite un système optique. Il y a cependant moyen de s'en passer ; voyez ceci : Stéréographie et Auto-stéréoscopie
L'anaglyphe procure une illusion de relief grâce à un filtre (optique).
Avec l'invention de l'autostéréogramme, Jacques Ninio trouve le moyen de suggérer le relief dans des images absolument planes et sans autre artifice qu'un léger strabisme.
La couleur
Lorsqu'on fixe longtemps une image colorée, nos récepteurs saturent, et par rémanence, lorsqu'on porte ensuite le regard sur une surface blanche, on la voit dans les couleurs complémentaires de celles que l'on a fixées.
Dans l'art
Déja dans l'Antiquité, l'illusion d'optique était utilisée en architecture
Dans les arts visuels, divers effets ont été expérimentés afin d'induire des impressions ou illusions chez le spectateur. Parmi ceux-ci la perspective, l'anamorphose, l'arcimboldesque (Arcimboldo), la perspective paradoxale (Escher), la mise en abyme, le pavage. L'Op art, avec entre autres, Victor Vasarely, recherchera une illusion de mouvement provoquée par de violents contrastes structurés. Youri Messen-Jaschin utilise des lignes de couleurs tracées sur des matériaux jouant la transparence, reproduisent des structures cinétiques particulièrement subtiles qui mettent en relation l'abstrait et l'illusion d'une part et une démonstration psychophysiologique du mouvement d'autre part.
Illusions d'optique de Salvador Dali :
* Marché aux esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire (1940).
* Swans Reflecting Elephants (1937)
* Soldier Take Warning (1942)
* Face of Mae West Which May Be Used as an Apartment (1935)
* The Image Disappears (1938)
* Human Skull Consisting of Seven Naked Womens Bodies (1951)
* Apparition of a War Scene on the Face of Lieutenant Deschanel
* Old Age, Adolescence, Infancy (The Three Ages) (1940)
* Apparition of a Face and Fruit Dish on a Beach
* Gala Contemplating the Mediterranean Sea (1976)
* The Skull of Zurbarán (1956)
On peut également signaler les jeux sur l'écriture de certains mots connus sous le nom d'ambigrammes.
Notes et références
1. ↑ Art et science de la couleur sur Chevreul par Georges Roque
2. ↑ L'illusion d'optique dans l'architecture de l'antiquité [archive]
* R. L. Gregory, l'Œil et le cerveau - La Psychologie de la vision, Univers des connaissances, Hachette, 1966p. 131-163
Le mirage est l'image plus ou moins déformée d'un objet bien réel par un effet optique (ce n'est en rien une illusion d'optique - déformation d'une image due à une interprétation erronée du cerveau).
La photographie de ce mirage créé par les différences de température de l'air en prouve la réalité optique (traces) et non son illusion (ni l'œil ni le cerveau ne se trompent en voyant trembler l'air ou les rayons semblant se refléter sur le sol).
Le mirage n'a rien de subjectif : on peut le photographier. Le mirage n'a rien d'irrationnel : il s'explique par l'optique géométrique et les lois de la réfraction.
Mirage chaud
Le mirage chaud ou mirage inférieur n'est pas un phénomène réservé aux déserts brûlants. On l'observe couramment sur les routes en été : la route chauffée par le soleil crée un gradient de température important (air très chaud près de la route), ce qui fait varier l'indice de réfraction de l'air en fonction de sa distance au sol. L'œil reçoit alors la couleur du ciel par un rayon lumineux s'étant rapproché du sol avant de subir une déviation. Cela crée l'impression d'une flaque d'eau lointaine qui disparaît quand on s'avance.
Mirage froid.
Schéma d'un mirage supérieur
Aussi appelés mirage supérieur, c'est le contraire des mirages chauds ou inférieurs : les couches les plus chaudes se trouvent élevées dans l'atmosphère alors que les couches les plus froides sont près du sol. Avec la rotondité de la terre, tout objet au-delà de la ligne d'horizon peut alors apparaître.
Mirage froid : vue d'un aérodrome sur la banquise, Base antarctique McMurdo
Certaines situations exceptionnelles combinent les mirages inférieurs et supérieurs, donnant alors une image irréelle au paysage lointain. Ce phénomène, observable notamment dans le détroit de Messine, avait été attribué par les Anciens à la fée Morgane. D'où le nom de cette manifestation curieuse des propriétés des rayons lumineux.
La psychoacoustique, aidée en cela par les outils de la synthèse sonore, a éclairci certains phénomènes particuliers d'interprétation : les illusions auditives. Ces illusions ont été particulièrement étudiées par John Chowning (pionnier de la synthèse numérique des sons) puis par Jean-Claude Risset, chercheurs et compositeurs, qui, à l'aide de l'ordinateur ont créé plusieurs formes d'illusions intégrées dans leurs œuvres.
Paradoxe
La forme la plus envoûtante d’illusion est celle qui permet de recréer des phénomènes contre nature, autrement appelés paradoxes. Dans ces illusions, nos schémas cognitifs s’opposent à des associations incongrues. Jean-Claude Risset, qui étudia leurs mécanismes dans le champ auditif, parvint à en composer plusieurs au moyen de l’ordinateur. Il a publié sur la matière de nombreux articles qui mettent en lumière toutes les difficultés d’appréhension de ce problème. Essayons de résumer ici le propos :
En allemand, le vocabulaire reconnaît pour le même concept de “son”, deux notions, Ton et Schall, qui distinguent deux composantes de hauteurs que le français, lui, ne distingue pas : la hauteur tonale ("Ton"), liée aux variations de fréquence, et la hauteur spectrale ("Schall"), liée, elle, à la position du centre de gravité des composantes du spectre. Cette hauteur spectrale caractérise la brillance d’un instrument.
La synthèse sonore
Si, comme peut le faire la synthèse des sons par ordinateur, on réussit à séparer la variation de la hauteur tonale (par déplacement de la fondamentale) et celle de la hauteur spectrale (par modification de l’enveloppe spectrale), on peut réussir à créer des variations de hauteurs paradoxales. Par exemple :
* des sons donnant l’impression de monter ou de descendre sans fin (hauteur tonale fixe). Ces expériences ont été reprises de la généralisation des travaux de Roger Shepard sur la gamme chromatique circulaire et sont d’ordinaire représentées visuellement par l’escalier de Penrose. Mutations de Jean-Claude Risset est une œuvre où l’harmonie est sans cesse prolongée dans le timbre, et qui donne à entendre ce paradoxe.
* des sons descendant en devenant plus aigus (hauteur tonale et spectrale variant en sens inverse), transposition dans le domaine sonore de l’effet visuel réalisé par M.C. Escher dans sa Cascade.
Jean-Claude Risset a utilisé ces phénomènes dans une autre de ses œuvres : Little Boy en 1968. Travaillant à cette époque aux laboratoires Bell, il composa une grande fresque “classique” intitulée Computer suite for little Boy. Il introduit par cette œuvre la synthèse numérique dans la création musicale française. C’est en effet la première œuvre musicale classique entièrement synthétisée par ordinateur. Little Boy était le nom de code de la bombe atomique américaine sur Hiroshima. Le compositeur a utilisé le texte du dramaturge Pierre Halet retraçant les affres du pilote de l’avion de reconnaissance du raid qui a précédé son largage.
Avec ces paradoxes, qui ont été généralisés à d’autres valeurs que la hauteur, on retrouve le vrai visage de l'informatique musicale, qui permet de s’éloigner du modèle pour recomposer, re-créer une nouvelle vérité.
Les sons paradoxaux de J C Risset semblent avoir des effets psychologiques dépendant surtout de leur parenté symbolique avec une ascension ou une descente sans limite.
Il y a aussi l'illusion tactile.... je vous laisse faire des recherches par vous-même....
L'identité de l'individu est, en psychologie sociale, la reconnaissance de ce qu'il est, par lui-même ou par les autres. La notion d'identité est au croisement de la sociologie et de la psychologie, mais intéresse aussi la biologie et la philosophie.
L'identité en psychologie
Erik Erikson conçoit l'identité comme une sorte de sentiment d'harmonie : l'identité de l'individu est le « sentiment subjectif et tonique d'une unité personnelle et d'une continuité temporelle » (1972). Dans la tradition freudienne, l'identité est une construction caractérisée par des discontinuités et des conflits entre différentes instances (le Moi, le Ça, le Surmoi, etc). Ces deux conceptions parlent de l'identité comme d'une construction diachronique.
Jean Piaget insiste sur la notion de socialisation de l'individu à travers une intériorisation des représentations sociales, principalement par le langage.
Par exemple, la notion de construction d’identité sexuée fait référence à la manière dont l’enfant prend conscience qu’il est un garçon ou une fille, et se construit une représentation de son rôle sexué. Cette construction dépend du sexe biologique mais aussi de la culture dans laquelle naît l'enfant.
L'identité en sociologie
La notion d'identité en sociologie renferme toute la problématique du rapport entre le collectif et l'individuel, le déterminisme social et la singularité individuelle. Il n'est pas possible, à ce jour, de parler de cette notion sans évoquer les grands courants de la sociologie qui ont des approches différentes.
Outre des définitions de « l'identité subjective » (identité pour soi, ou personnelle) se rapprochant plus ou moins de celles présentées en psychologie, la sociologie propose également des définitions de l'« identité sociale » : identité pour autrui à travers des classifications, des status sociaux ou professionnels, une identité dite « objective ».
L'identité personnelle
« Subjective », « elle englobe des notions comme la conscience de soi et la représentation de soi. » Codol[3] estime qu'il ne s'agit en fait que d'une « appréhension cognitive de soi ». Elle englobe trois caractères qui vont ensemble : « constance, unité, reconnaissance du même. » Il ne s'agit cependant pas d'une constance mécanique et d'une analogie réifiée, ni de l'adhésion stricte à un contenu invariant et figé mais d'une « constance dialectique [4] » et dynamique impliquant le changement dans la continuité, dans une dynamique d'aménagement permanent des divergences et des oppositions.
L'identité sociale
Plus « objective », elle englobe tout ce qui permet d'identifier le sujet de l'extérieur et qui se réfère aux statuts que le sujet partage avec les autres membres de ses différents groupes d'appartenance (sexe, âge, métier, ...). L'identité sociale comprend les attributs catégoriels et statutaires qui se réfèrent à des catégories sociales où se rangent les individus (groupes, sous-groupes : « jeune », « étudiant », « femme », « cadre », « père »…). C'est souvent une identité « prescrite » ou assignée, dans la mesure ou l'individu n'en fixe pas, ou pas totalement, les caractéristiques. Cette identité sociale situe l'individu à l'articulation entre le sociologique et le psychologique. Elle envisage, comme le souligne Tajfel, le rôle joué par la catégorisation sociale qui selon lui « comprend les processus psychologiques qui tendent à ordonner l'environnement en termes de catégories : Groupes de personnes, d'objets, d'évènements […] en tant qu'ils sont équivalents les uns aux autres pour l'action, les intentions ou les attitudes d'un individu. »
Théories de l'articulation entre ces deux notions d'identité
L'interactionnisme symbolique vise à expliquer comment se constituent les catégories sociales au cours de l'activité sociale collective et individuelle, et à comprendre les activités des acteurs sociaux dans la mesure où ils attribuent à leurs actions un sens social et symbolique.
Par exemple, Howard Becker (1985) étudie l'émergence des identités déviantes par rapport à un groupe fixant ses normes. Il arrive ainsi à une théorie de l'« étiquetage », stigmatisation de l'individu, au fonctionnement proche d'une prophétie autoréalisatrice. Ce sociologue étudie aussi le procéssus d'acceptation par l'individu de cet étiquetage.
Pierre Bourdieu développe la notion d'habitus : disposition pratique et symbolique organisant et structurant les pratiques et les représentations, sans objectif ni organisation conscients. C'est un instrument de l'intériorisation qui donne à l'individu l'impression de faire acte de création, de liberté et d'imprévisibilité, alors que ses actes sont socialement liés aux conditions de constitution de l'habitus.
Des théories de la production des identités individuelles et collectives tendent à décrire les processus de l'intériorisation des normes extérieures à l'individu, principalement à travers le langage, ainsi que les tensions et conflits qui en résultent et qui marquent la petite enfance (Thomas Luckmann, 1986) et l'âge adulte (Goffman, 1973).
L'identité professionnelle
La sociologie étudie traditionnellement les représentations subjectives que se font les individus de leurs positions sociales, leurs sentiments d'appartenance, de décalage et d'exclusion, et cherche ainsi à comprendre leurs trajectoires sociales dans leurs deux aspects objectif et subjectif.
Claude Dubar de son côté distingue quatre « identités professionnelles » : l' identité d'exclusion, l' identité bloquée, l' identité de négociation individualisée et l' identité affinitaire. Ce sociologue étudie, dans ce cadre, les écarts entre les catégories sociales, ainsi que les constructions et transformations des identités professionnelles.
Je ne vais pas m'étendre plus en avant... mais il y a encore l'angle psychanalytique de l'illusion.. et bien d'autres encore^^
Bah ouais! on peut s'y perdre, quoi